Le partenariat Manuvie-CIFAR : Des recherches pour aider le Canada à se remettre de la pandémie
17 novembre 2022
Des personnes âgées séparées de leurs proches. Des aidants naturels épuisés. Des gens qui souffrent d’un brouillard cérébral de longue durée. Des enfants touchés par l’isolement social. Voilà des défis que la pandémie de COVID-19 a posés à la population et à la santé publique. Or la société n’y avait jamais été confrontée et leurs conséquences vont bien au-delà de la santé physique. Manuvie et l’Institut canadien de recherches avancées (CIFAR) se sont associés pour promouvoir l’innovation et la collaboration en recherche afin de mieux comprendre ces répercussions et de trouver des moyens de les atténuer.
Le Programme de subventions en santé des populations et en bien-être Manuvie-CIFAR pour des projets relatifs à la COVID-19 s’inscrit dans un partenariat de 35 ans au cours duquel Manuvie a versé près de 3 millions de dollars pour soutenir la recherche de pointe en sciences de la santé et en sciences sociales. L’objectif : favoriser le maintien de la santé et du mieux-être et l’équité en la matière. Le programme conjoint a mené à des percées qui permettront de mieux comprendre les effets à court et à long terme de la pandémie, et qui seront essentielles aux efforts de rétablissement.
En 2020 et 2021, le programme a financé six grands projets de recherche liés à la COVID traitant de questions urgentes.
1. Comment les robots peuvent-ils servir les communautés vulnérables?
La pandémie de COVID-19 a particulièrement touché les populations vulnérables, comme les personnes âgées. Celles qui vivent dans des établissements de soins de longue durée souffrent d’isolement social, et leurs soignants surchargés de travail ne peuvent souvent répondre qu’à leurs besoins physiques.
L’équipe de recherche du CIFAR a étudié la possibilité d’utiliser des robots pour résoudre ces difficultés. Les robots ont servi à la communication, à inciter les personnes âgées à jouer à des jeux et à écouter de la musique, et à les aider à accomplir des tâches qui favorisent leur indépendance. Un robot a également filtré le personnel entrant au travail afin de réduire la charge de travail des employés occupés. Malgré les difficultés liées à l’adoption de nouvelles technologies dans des situations d’urgence avec un temps de formation minimal, les résultats se sont avérés extrêmement positifs.
2. Quels sont les effets de la COVID-19 sur le cerveau?
Cette étude réalisée auprès de 485 participants ayant la COVID-19 pour comprendre les effets de la maladie sur la santé cognitive et mentale a donné des résultats significatifs. Les résultats des personnes infectées en prise de décision, raisonnement, performance verbale et vitesse de traitement étaient nettement moins bons que ceux des sujets témoins. Et plus les symptômes physiques étaient graves, plus les troubles cognitifs étaient importants.
La santé mentale était également touchée, mais la corrélation avec la gravité des symptômes n’est pas la même. La recherche montre que l’âge est un facteur important dans les effets à long terme : les personnes âgées présentaient généralement davantage de symptômes physiques et cognitifs, et les jeunes étaient plus susceptibles de souffrir d’anxiété et de dépression.
3. Comment notre réaction à la COVID-19 affecte-t-elle le microbiome des nourrissons?
En temps normal, les bébés rencontrent une grande variété de personnes, donc un large éventail de germes et de bactéries saines. C’est ainsi que leur microbiome se développe, établissant l’immunité et de nombreux autres aspects de la santé. Que se passe-t-il donc à une époque de distanciation physique et de renforcement des pratiques d’hygiène?
Les chercheurs ont examiné les effets d’une moindre exposition sur le développement microbien des nourrissons et constaté deux choses : premièrement, la réduction des contacts sociaux et l’augmentation des pratiques d’hygiène entraînent une diminution de la diversité microbienne de la peau, et deuxièmement, l’augmentation des contacts physiques avec des humains et des animaux favorise la transmission de microbes bénéfiques. Ces résultats nous aideront à comprendre comment l’expérience agit sur le développement physique et influenceront ainsi notre approche de la santé à long terme.
4. Comment nos relations sociales nous aident-elles à survivre à la pandémie?
La séparation des amis, de la famille et des collègues pendant les périodes de confinement a été difficile pour bien des gens. En étudiant les structures sociales des mouches et des souris, les chercheurs du CIFAR ont mieux compris comment les structures sociales se forment, comment les relations sociales contribuent à la résilience pendant l’isolement, et comment elles influencent les premiers stades de la vie, le stress et la capacité à fonctionner socialement. Les résultats nous aideront à mieux comprendre la nouvelle réalité sociale du monde post-COVID.
5. Comment les organisations sans but lucratif innovent-elles et (re)définissent-elles les limites de la communauté?
Cette étude a porté sur la manière dont les organisations sans but lucratif (OSBL) ont réagi à la pandémie. Les chercheurs ont étudié 920 OSBL en Californie. Ils ont constaté qu’elles ont toutes rapidement fourni des renseignements vitaux sur la santé au début de la pandémie, beaucoup d’entre elles allant au-delà de leur mandat habituel pour venir en aide à leur communauté et assurer la sécurité des groupes vulnérables. Mais après la première vague, les organisations non liées à la santé ont tardé à transmettre des renseignements sur les vaccins, et beaucoup n’ont rien fait à cet égard, ce qui pourrait constituer une occasion manquée.
6. Quelles ont été les répercussions de la pandémie sur la santé des enfants?
Les facteurs de stress économique et les conséquences inattendues de la distanciation sociale ont certes eu leurs effets, mais ils ont fait courir un risque particulier aux enfants.
Pour étudier ces conséquences non apparentes de la COVID-19, les chercheurs du CIFAR ont créé des trousses d’analyse à domicile novatrices qui leur ont permis de surveiller des biomarqueurs spécifiques de la santé des enfants. Ces nouveaux outils les aideront à comprendre comment l’expérience rejoint la biologie – et comment des expériences comme la pandémie façonnent la santé et le développement des enfants.
« Tout au long de la pandémie de COVID-19, Manuvie a joué un rôle actif sur plusieurs fronts essentiels en soutenant ses clients, ses partenaires et les collectivités, a déclaré Karen Leggett, chef du marketing, Monde. Ces projets de recherche contribueront à la lutte mondiale contre cette pandémie, et ce type de recherche sera essentiel aux efforts de rétablissement. C’est pourquoi nous sommes également fiers de poursuivre notre partenariat avec le CIFAR dans le cadre de leurs recherches de pointe à l’échelle mondiale par le financement d’une série de projets supplémentaires en 2022. »
S’appuyant sur ces développements fascinants, le programme financera en 2022 une nouvelle série de projets de recherche de pointe qui cadrent toujours avec les trois domaines d’intérêt interreliés du programme d’action de Manuvie : promouvoir une santé et un bien-être durables, créer des possibilités économiques inclusives et favoriser un avenir durable.